
Autrefois carpillon fretin
Eut beau prêcher, il eut beau dire ;
On le mit dans la poêle a frire.
Je fis voir que lâcher ce qu'on a dans la main,
Soys espoir de grosse aventure,
Est imprudence toute pure.
Le Pêcheure eut raison ; Capillon n'eut pas tort.
Chacun dit ce qu'il peut pour éfendre sa vie.
Maintenant il faut que j'appuie
Ce que j'avançai lors de quelque trait encor.
Certain Loup, aussi sot que le pêcheur fut sage,
Trouvant un chien hors du village,
S'en aller l'emporter; le Chien représenta
Sa maigreur: " Jà ne plaise à votre seigneurie
De me prendre en cet état-là;
Attendez, mon maître marie
Sa fille unique. Et en jugez
Qu'étant de noce, il faut, malgré moi que j'engraisse.
Le loup le croit, le Loup le laisse.
Le Loup, quelques jours écoulés,
Revient voir si son Chien n'est point meilleur à prendre.
Mais le drôle était au logis.
Dans cette fable le loup a faim. Il voit un chien hors de son enclos et veut le manger. Le chien lui dit qu'il est trop maigre et qu'il va aller à un mariage pour s'engraisser. Le loup le laisse sortir et s'aperçoit trop tard qu'il a été trompé.
Défaut du loup: il est stupide et naïf.
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